Tout de Suite : c'est urgent de les connaitre, autant qu'une furieuse envie de baiser. Il se définissent comme un groupe de cul un peu dérapant, chantant des chansons érotico-naïves au goût de Porno-Goldman… Moi je rajouterais que c'est du GlamPunkSexuel aussi. Pour les avoir vus au Petit London le 29/10, je peux vous dire que c'est un groupe qui touche beaucoup son public au sens propre et un peu sale aussi, et j'adore ça.
Ils sont plein de surprises et il FAUT les voir en concert. Leur album « Je t'aime et je souffre » est aussi délicieux qu'un doigt bien placé.
Bref voilà un groupe qui claque la chatte !
Je vous propose une petite vidéo réalisée par mes soins avec mon portable ancienne génération, ce qui explique la qualité visuelle et auditive du truc, que j'ai monté avec un logiciel pourri… mais y'a tellement rien de mieux que le DIY !
Sinon vous pouvez allez sur Facedebook, Myspace ou ici
Surveillez vos petits écrans, vous allez en entendre parler très bientôt !
Ce weekend j'ai découvert Gigamesh sur soundcloud et je suis carrément fan ! J'ai écouté en boucle le remix de RAC de « When You're Dancing » mais je crois que la chanson qui me rend le plus heureux c'est « It's So Intense » avec des morceaux de Double Rainbow dedans. Génial !!!
When You're Dancing (RAC remix)
Pétard, la prochaine vipère's electrofuck discosuicide party s'annonce exaltante !!
Tout a commencé le vendredi soir, la veille de mon départ à Paris pour le festival jerkoff. J'ai assisté, au Petit London, au concert du groupe Tout de Suite, qui fera l'objet d'un article qui viendra un peu plus tard, ce qui m'a donné une pêche d'enfer et l'espoir d'un week-end riche. Un peu comme une entrée délicieuse qui annonce un repas réussi.
Samedi, arrivée à Paris : pas de RER à l'aéroport, j'ai donc pris une navette blindée et surchauffée et suis resté coincer dans les bouchons du périphérique, avant d'atteindre Opéra deux heures après mon atterrissage. C'est à ce moment là que je me suis souvenu pourquoi je n'habitais pas à Paris. Mais ces petits inconvénients n'ont pas eu raison de l'énergie et de l'excitation que j'éprouvais à l'idée de la soirée Klauss Nomi et surtout du concert de Näd Mika qui s'annonçaient.
Direction le canal St Martin pour récupérer les clefs de l'appartement que R. me laissait utiliser généreusement pour le week-end. Je retrouve donc sa sympathique colocataire et sa fine équipe et j'en profite pour boire une, deux, trois, quatre bières dont une renversée par maladresse sur mon pantalon. C'était bon signe. Je pars alors un peu mouillé, déposer mes affaires et m'en vais aussitôt retrouver Mad Moizel aux Souffleurs dans le marais. D'ailleurs, merci Mad Moizel de m'avoir fait découvrir ce bar qui m'a réconcilié (ou pas) avec les bars du marais. Bonne musique et beau serveur. Une bière et E. nous rejoignit pour qu'on mette en place notre plan de déplacement afin de rejoindre la soirée du festival jerk off.
Vélo, métro.
Pigalle, les 3 Baudets, pause pipi et make up et nous voilà installés dans une salle de projection. The Nomi Song était diffusé mais nous n'en vîmes que la fin. Après la diffusion du documentaire, tout s'est enchaîné, pause cigarette et bière, petit concert lyrique sur un air de Purcel que Klaus Nomi affectionnait particulièrement. Une autre bière et la performance Nomi Nation de Corrine and Co débuta. La soirée prit une autre dimension.
Messe blanche, ballet de créatures en zentaï immaculés, enrobées de papier bulle, illuminées de spirales blanches et noires, accompagnées de musique tripante.
Un jeune homme maquillé à la Klauss Nomi, habillé d'un peignoir de soie, arriva du fond de la scène. Les créatures blanches l'aidèrent à marcher jusqu'à ce qu'il fasse front au public. Là, debout devant nous, sous la lumière des stroboscopes, les silhouettes blanches mirent à nu le jeune homme offert. Un texte poétique était projeté en lumière sur son corps glabre et les créatures s'affairaient autour de lui pour le préparer, en l'enduisant de fumée. Et la musique montait. Elles le rhabillèrent ensuite d'un jean noir et du célèbre costume en V qui rendait immédiatement reconnaissable Klauss Nomi. Le jeune homme s'assit pensif face au public tandis que les silhouettes blanches s'emparaient de perfusions pleines de liquide bleu qu'elles faisaient couler sur leurs zentaïs blancs. Et la musique montait. Les formes blanches entreprirent de déchirer leurs enveloppes à certains endroits. Une d'elles déchira totalement son habit pour laisser apparaître le zentaï noir qu'elle portait en dessous. Ainsi elle devînt l'ombre qui portera le sosie de Nomi dans son agonie, pendant que les deux autres clamaient de plus en plus vite et de plus en plus fort des mots qui touchent et tordent le ventre de ceux qui savent écouter. La fureur dans la voix et dans les gestes, les créatures jetaient les partitions qu'elles lisaient, criaient ce qu'elles savaient, et la musique accompagnait cette frénésie. Klauss Nomi se mourait dans les bras de l'ombre qui l'emporta loin des regards. Tout s’arrêta. L'émotion m'avait tordu le bide, j'avais envie de pleurer, j'avais envie de crier…
Nous sommes sortis, après le choc il nous fallait du réconfort et cette fois ci la bière ne suffirait pas, je me fis servir alors une Vodka et fumai deux cigarettes à la suite, les lèvres tremblantes et le cerveau plein de ces images magnifiques.
Le concert de Näd Mika commença et nous rejoignîmes la salle pour danser jusqu'à l'usure en buvant des bières sur le son électro punk de notre berlinoise préférée. Näd Mika nous offrit un show tout en énergie et mon côté punk pris le dessus. En transe, je me retrouvai torse nu en train de me déchainer en mouvements saccadés et quelque peu désorganisés. Le public était conquit ou presque. En effet, une autre partie du public resta assise dans des fauteuils confortables, ce qui est inimaginable pour moi avec un concert pareille. Quand le spectacle fut terminé je ne pu m'empêcher de crier « Les parisiens vous êtes mous du genou ! » ou un truc dans le genre un peu moins sympa, je ne me souviens pas très bien. De rage, devant tant de stoïcisme et aussi pour essuyer mon corps dégoulinant de sueur, je me roulai par terre dans les corne flakes écrasés que Näd Mika nous avait lancés un peu plus tôt (c'était une mauvaise idée, je vous l'accorde).
Après m'être rhabillé (merci Thierry et Mad Moizel d'avoir retrouvé mon tshirt trempé) nous sommes partis dans les loges pour rencontrer Näd Mika et David Dexter Lab, accompagnés de Pierre Pascual,Thierry Cholet, Stan Briche…
Mais la soirée ne s'est pas arrêtée là. Après avoir fait quelques photos, j'ai laissé les artistes discuter ensemble. Nous avons ensuite continué à fumer boire et danser. Je n'avais pas oublié mon objectif de No Interview blovipère, malgré toute ces bières ingurgitées, et je me suis fait un plaisir de poser mes questions de Vipères à plusieurs personnes, que vous pourrez lire dans un prochain article. Puis, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je me suis retrouvé dans les bras d'un irlandais dans un taxi en partance pour le canal st martin. Tout finissait où tout avait commencé, au bord du canal à l'exacte endroit où j'avais bu ma première bière de la journée…
Merci à l'adorable Pierre Pascual qui m'a permis de rencontrer la tout aussi adorable Näd Mika dans les loges, merci au charmant Thierry pour mon Tshirt mouillé et tout le reste, et puis merci à Stan Briche pour ses réponses géniales en interview et puis merci aussi Mad Moizel, mon ami E. et Gin la berlinette pour cette superbe soirée et puis à tous les autres aussi et puis merci au monde entier et puis merci la vie pour ses rencontres fabuleuses… j'arrête là car vous allez croire que je suis encore bourré.
Ps : spécial thx to a sweet irish guy et aux paillettes coréennes de FraiseVinyl !