Ayant porté leurs vidéos de participation pour la soirée projection xxyz, V. et O. s'en allèrent boire du blanc chez X. si proche.

De rires en chansons, de clips en boissons, la conversation en vint à la fameuse crémaillère où O. fût mordu au sang.

Après trois mois, les stigmates étaient tout ce qui restait de tangible du souvenir ambigüe d'une folle soirée. Bien sûr O. avait essayé d'en savoir plus sur l'homme qui l'avait gouté, mais le fil entre les gens qui se connaissent était effilé et O. ne parvenait pas à la renouer.

Pourtant, au remplissage de verres la conversation prit une tournure inhabituelle quand X., l'air de rien, annonça l'incroyable : Wolverine était passé quelques jours après la fête pour laisser son numéro de téléphone à l'attention d'O. afin qu'il puisse lui présenter ses excuses.

!!! (trois points d'exclamations)

Ainsi Wolverine avait retrouvé le chemin de la rencontre, mais le dit numéro, prit à la hâte sur le tableau colocataire, au milieu des commissions pour la semaine et des recommandations concernant les toilettes de la cuisine, fût effacé sans le moindre palimpseste. Le temps était écoulé et l'appel de R. ponctua la conversation.

Après avoir pourri X. pour son manque d'efficacité à rapprocher les gens, V. et O. partirent retrouver R. et J. non sans mettre le feu à la cuisine.

La soirée s'avança donc : de projection en bière, de bière en marche, de marche en bar, de bar en bière… Peut-être était-ce des signes, mais O. retrouva de nombreux visages passés ce soir là, et alors qu'il rentrait en la compagnie des ses amis depuis peu exilés à Paris, alors même qu'il habitait à deux pas dans le sens contraire, la providence plaça des rouflaquettes familière sur le chemin :

O. : « Je te connais non, tu m'aurais pas mordu ? »

Il s'appelle Obwari.