Après le déchirement provoqué par le départ de J&R., notre bande de vipère se retrouve amputée à nouveau d’un de ses membres fondateur E. Toulouse deviendrait elle l’amante syphilitique délaissée par ses conquêtes, pour Paris l’ogresse qui dévore sans complexe quiconque tombe dans ses bras pollués ? Toulouse se délite de ses élites, comme un coléoptère de ses élytres agonisant au sol en attendant qu’un prédateur l’ingère.
Les survivants souffrent du syndrome du membre fantôme, se refusant à croire qu’encore une partie de leur corps a disparue à cause de la crise. Nous ne serons bientôt plus qu’un tronc gisant dans la rue, vivant de mendicité auprès des passants désabusés, pleurant nos souvenirs de courses folles dans les rues de la ville pour mettre le feu à toutes les fêtes molles. Toulouse deviendrait-elle lisse au point que plus rien n’accrocherait sa peau ? Sommes nous destinés à être les esclaves de nos angoisses de morcellement ? Est-ce là le crépuscule pourrissant des poètes, la décrépitude annoncée par les livres sacrés ?
J’ose espérer croire que le thème de 2009 sera salvateur pour la bande de vipères handicapées que nous sommes. Nous nous devons de développer nos activités à but non lucratif mais ludique et telle l’hydre de Lerne faire que nos têtes se régénèrent doublement lorsqu’elles sont tranchées. Que nos exilés se rassurent nous les accueilleront toujours les bras ouverts comme les femmes des armées de croisés partis à la recherche d’un Graal jamais trouvé, qui pouvaient enfin laisser de côté leur ceinture de chasteté. Nous ne serons peut être pas aussi fidèles mais nous seront pardonnés, excusés par la distance nous danseront pour oublier votre absence.
We love you