Il est 22h20. Nous sommes le 1er février de l’année 2010. Dehors l’air est frais. Dedans l’air est chaud. Les poils humides. Le casque sur les esgourdes besognant sur des pistes audio depuis des heures. En fond, mon cube décoratif susurre à peine les gémissements d’un quelconque film pour adolescents dans l’attente de la fulgurante Sigourney Weaver.
22h37 : Je bois un verre d’eau. Je pense à mon harassante journée de travail et à celle qui m’attend demain.
22h40 : des bruits sourds aux Coquelicots, à l’instar des cris émis par une lapine accouchant de triplés. Je me questionne ; me demande si c’est mon chant qui transpire dans mon casque. Non.
22h43 : Les chants de l’horreur se répètent. Je diminue le volume du cube jusqu’au néant. Puis plus rien. Je balance quelques insultes comme une charretière empêchée dans son ouvrage.
22h51 : Les bruits se font de plus en plus rapides. D’un coup sec je retire le casque – qui me donnait, par ailleurs, une allure de Goonies – je jette un œil sur mon cube décoratif, je vois des bêtes immondes dites « de l’univers » qui plus est « stars » mais ce n’est pas ça. Les cris de brebis repartent de plus belles. J’ai peur. Mon cœur bat de plus en plus vite. L’œil vif du chien, ses oreilles se dressent tels des tomahawk jurassiens. Je tends le cou et décide d’aller me pencher à la porte d’entrée. Des hurlements bovins me forcent à ouvrir ma porte d’entrée.
Et là…
La suite prochainement…