Ayant découvert la page d'une géographe qui répertorie les lieux et événements queers de Montréal, je me suis décidé à faire le travail pour lequel j'ai été dépêché par ma bande de vipères.

J'ai commencé par Sleep is for the weak, une soirée qui annonce des shameful hits dans un bar lesbien du Mile end (le quartier branché anglophone assez central)le Royal Phoenix. La soirée commençait à 22h et terminait à 3h. Je me suis donc pointé, à la parisienne, à minuit et demi. Après le travail je me suis dirigé vers le bar et franchement, je sais pas si c'est culturel, mais j'ai pas trop kiffé les shameful hits porposés par les DJ's. Et l'accueil a été plus que froid : bien que le bar était plus vide que plein, j'ai eu beaucoup de mal à me faire servir et les gens n'était pas très accueillants (en fait on aurait dit un bar de modasses très Paris carte postale).

La prochaine fois je ne sortirai pas sans mon passeport de la République de Gouinie.

Je me suis pas dégonflé mais j'ai attendu les renforts pour me relancer dans la jungle queer montréalaise. T. et L. sont arrivés la semaine du 17 pour le festival de théâtre anarchiste. Nous avons été à la soirée Pompe au Coop Catacombe qui a été ma meilleure et ma pire soirée. Ayant trouvé des stupéfiants biologiques assez forts, nous sommes arrivés euphoriques dans une salle vide au centre de laquelle se trouvait une colonne de crânes. J'ai approché un jeune et beau québecois qui fabrique des bijoux avec des plumes, mais j'ai perdu contact avec lui en prenant un autre produit (légal cette fois) : de la bière. Comme un jeune adolescent je n'ai pas bien géré le mélange et ça m'a fait comme si Fraisevynil, le catalyseur de soirée s'en était pris à moi. Non, je n'ai pas été malade, mais je n'arrivais pas à communiquer avec d'autres personnes que T et L et je n'arrivais pas à arrêter de danser. J'ai bien tenté un contact avec un collègue de boulot anglophone – oui, je parle anglais – mais il avait pas l'air très réceptif. La musique tabassait et je regrette qu'il n'y ait pas eu une ou deux vipères pour m'accompagner dans la danse. Mais défoncé comme je l'étais, j'ai quand même dansé comme un fou jusqu'à ce qu'ils coupent la musique. Nous avons aussi joui d'un show de MSTR SSTR : perruque blonde, veste en sky, vulgarité assumée, chansons, c'était parfait ! Je suis rentré chez moi avec une casquette noire et rose et un numéro de téléphone, mais je me rappelle pas à qui ils appartenaient…

J'y retournerai…