Hier soir s’est tenue une réunion estivale de vipères chez nos tendres R.&J.. Malgré le magnifique fly, concocté par notre cher O. , qui promettait monts et merveilles, la soirée s’annonçait molle à cause de la conjoncture astrale. Mais c’était sans compter le sens exigeant de la fête bien faite des vipères qui sont toujours prêtes à se donner corps et âmes dans des bacchanales orgiastiques sans fin.
Tout à commencer au détour d’un couloir. Avant même l’arrivée de tous, certaines convives s’affairaient déjà à des tâches bien préoccupantes qui nous laissèrent perplexes.
Très rapidement la température est montée d’une dizaine de degrés par seconde et c’est les corps luisants de transpirations diverses que les protagonistes se sont jetés sur la piste de danse pour exulter leur joie sur des rythmes endiablés. Nous avons pu y croiser une policière à l’air polisson et un homme qui venait de se faire greffer des paillettes au bras par un chirurgien méticuleux de Los Angeles en vacances dans les parages.
La policière n’a pas perdu de temps pour exercer son autorité afin d’obtenir ce qu’elle voulait de F. pendant que le reste de la salle s’époumonait sur les meilleurs titres de Lio.
Seulement voilà, la voisine du trente sixième sous sol s’est plainte des cris hystériques de V. qui, en transe, avait oublié l’existence du monde tel qu’il est. Frustrée de se voir encore bridée par les normes sociales encore en vigueur de nos jours V. est partie bouder dans les wc. Solidaires les vipères décidèrent qu’il était temps de pousser la chansonnette vers d’autres horizons et permettre ainsi à V. de s’exprimer librement ou presque. Un cortège s’est formé, étrange balai de formes semi humaines, pour se traîner dans la rue et se dissoudre un peu le long du chemin.
Certains ont continué vers des univers obscurs où Madonna et Kylie Minogue sont reines et d’autres se sont rabattus sur leurs matelas confortables (chacun de leurs côtés bien sûr).
L’histoire ne dit pas ce que sont advenus les Queens Of The Night ni si F. a fini en garde à vue.