Bien que Macklemore (Ben Haggerty) ait atteint la gloire cette année avec son absurde chanson/clip « Thrift Shop », ce rappeur de Seattle a sérieusement tiré sur la corde sensible de ses auditeurs avec sa chanson « Same Love » (Même amour), salué par certains comme l'hymne de l'égalité au mariage. Le clip raconte l'histoire d'un jeune homme acceptant son orientation sexuelle. Il va et vient entre les moments clé de la vie de l'adolescent : les engueulades avec ses parents; son premier petit ami; son mariage; et la vieillesse avec son compagnon. Il montre également les petits moments de la vie, comme écouter des disques avec celui qui compte pour vous, ou des balades sur la plage. Des moments qui nous rapprochent, nous unissent et qui prouvent que l'amour est le même, quoi qu'il en soit.
Pour ceux qui ont du mal avec l'anglais, voici ma traduction :
Lorsque j'étais au primaire, je pensais que j'étais gay parce que je savais dessiner, que mon oncle l'était, et que je gardais ma chambre rangée. Je l'ai dis à ma mère alors que des larmes dévalaient mon visage. Elle me dit « Ben, tu as aimé des filles avant même la maternelle ». J'imagine qu'elle avait raison. Un tas de stéréotypes dans ma tête. Je me rappelle faisant le calcul « Je suis bon au baseball ». Une idée préconçue de ce que cela voulait dire. Juste parce que ceux qui aiment le même sexe ont ces caractéristiques. L'aile droite conservative pense qu'il s'agit d'une décision et que l'on peut être guéri avec un traitement et la religion. Une réécriture faite-homme d'une prédisposition. Ils jouent à dieu. Et voilà, l'Amérique, la brave, toujours effrayée par ce qu'elle ne connait pas. Pourtant dieu aime tous ses enfants n'est-ce pas ? Comment peut-on l'oublier ? Nous paraphrasons un livre écrit il y a plus de 3500 ans.
Je ne sais pas.
Et je ne peux pas changer. Même si j'essayais. Même si je le voulais. Et je ne peux pas changer. Même si j'essayais. Même si je le voulais. Mon amour. Mon amour. Mon amour. Elle me garde au chaud.
Si j'étais gay, je penserais que le hip-hop me hais. Avez-vous lu les commentaires sur YouTube récemment ? « Putain c'est gay » qui tombe tous les jours. Nous sommes devenu si insensible à ce que nous disons. Notre culture est fondée sur l'oppression. Oui, nous ne les acceptons pas. On se traite de PD, cachés derrière nos claviers. Un mot enraciné dans la haine. La même haine qui a causé des guerres à cause de religions différentes. Du genre à la couleur de la peau, c'est la même lutte qui a conduit les gens à manifester. Les mêmes droits pour tous, il n'y a pas de différence. Vis ta vie et sois toi-même.
Lorsque j'étais à l'église ils m'ont appris autre chose. Si tu prêche un discours de haine, tes mots ne sont pas saints, et cette eau bénite dont tu t'enduis est un poison lorsque tout le monde est plus confortable à rester silencieux plutôt qu'à se battre pour ses humains dont ont vole les droits. Je ne suis peut-être pas comme eux, mais cela n'a pas d'importance. Il n'y a pas de liberté tant que nous ne sommes pas tous égaux. C'est pour cela que je supporte le mariage.
Nous appuyons sur la touche « Lecture ». N’appuies pas sur la touche « Pause ». Le progrès est en marche ! Si nous-nous voilons les yeux nous-nous détournons de la cause. Temps que mes oncles ne peuvent être unis par la loi, les enfants se promèneront dans les couloirs tourmentés par une douleur dans leur poitrine. Un mot tellement haineux qu'ils préfèrent mourir plutôt que d'être ce qu'ils sont. Bien sûr un certificat sur un bout de papier ne va pas tout régler, mais c'est un putain de départ ! Aucune loi ne va nous changer. Nous devons changer nous-même. Quelque-soit le dieu auquel vous croyez, nous venons tous du même endroit. Alors débarrassez-vous de votre peur, parce qu'au dessous c'est le même amour. Il est grand temps de nous soulever.
L'amour est patient.
L'amour est aimable.
Nous ne pleurerons plus le dimanche.