Tout le monde s'en va. Prions pour eux.
Tout le monde s'en va. Prions pour eux.
Rendez-vous était pris avec J. rencontré dimanche par l'entre-mise de G.. Nous avions dis 19H30, pourtant dès 18H les nuages s'amoncelaient, menaçants. Bientôt la pluie recouvrit tout dans un fracas de lumière.
Alors que j'étais en ligne avec P. pour m'assurer qu'il était bien à couvert, le double appel fît sa première sur mon appareil. G. est affiché. Je coupe P. avec regrets. G. me demande si je suis déjà rentré chez moi. C'était le cas. Il me dit alors que J., avec qui j'ai rendez-vous, est chez lui et qu'il se propose de passer me prendre pour ensuite amener G. à son lieu de travail. Perdu dans trop d'informations, je dis à G. que je rappellerai J. plus tard.
Après une douche réparatrice, je rappelle J. pour lui demander des précisions. Il me propose de passer me prendre, je lui propose de déposer G. et de venir manger. Pris au dépourvu, il bredouilla, trébucha et stylo en main me demanda mon adresse et le nom sur ma sonnette. Je lui ferai du poulet avec des patates, celui que mon Polonais-Normand premier-adoré connait bien.
La sonnette. Je lance mes clés à un chapeau noir et une veste trempée. J. est sur le pas de ma porte.
De rapides flashs :
Quelques conseils :
Dans un dernier mouvement J. s'allonge sur moi et m'embrasse dans le cou. Je sens alors une nouvelle pression dans mon dos. Comme si ma bouteille d'eau s'était coincée inexplicablement entre nos corps. Il me prends la main et me demande la direction de ma chambre. Je l'y conduis et le bascule sur le lit, déboutonnant un jean pour découvrir rassuré que ce n'était pas une bouteille d'eau qui appuyait mon corps quelques minutes plus tôt.
À peine l'automne, on craint déjà les grosses chaussettes, les manteaux épais et les mouchoirs pour notre nez qui coule. L'été nous manque. Sa chaleur. Sa chair offerte et dorée. Sa facilité et son insouciance. Exposez-vous donc à ses quelques images. J'espère qu'elles rappellerons les bons moments que nous avons partagés. Plus ou moins chauds. Plus ou moins offerts. Plus ou moins faciles.
À voir dans le détail !
Mardi soir je rencontrais enfin D. dont je ne connaissais que le gilet en laine noire et la main droite nue sur un parquet. Je dis « enfin » parce qu'il faisait partie de mes premières conversations sur la messagerie de rencontre. Un record de vas-et-viens avec pas moins de 468 messages échangés sur 4 mois. Il était temps de passer au réel.
Rendez-vous fût pris place de la Trinité, au bar le plus libre. Je ne connaissais rien de son visage, refusant qu'il m'envoie toute représentation. Je préférais le découvrir. Arrivé 10 minutes en avance, je me mis à détailler les participants malgré eux. Regardant attentivement chaque nouveau visage entrant sur la place. Parfois avec appréhension, parfois avec espoir, parfois avec certitude. Je le reconnu de suite.
Son iPhone blanc à la main, le fil de ses écouteurs courant sur une chemise blanche à rayures bleus dont les manches étaient sagement repliées découvrant des avant-bras virils. Grand, me cherchant du regard, il était beau. Je m'avançais pour le saluer, une main sur son épaule.
Nous avons parlé, comme à notre habitude, de cinéma, de musique, de la vie. Il est juriste et cherche un emploi. Une situation pas très stable puisqu'il me dit qu'il peut partir n'importe où en France s'il trouve un poste. Il me montre les photos de son appartement qu'il a décoré dans un mélange de récupération, de neuf, de blanc et de vert. Je découvre alors que je n'ai pas d'argent. J'avais tout laissé chez le chinois à midi. Lui, au chômage, me propose un second verre, me disant que je lui en offrirai « la prochaine fois ».
La rencontre fût courte car il mangeait chez ses parents qu'il voit 3 fois par semaine (!!). Il jouait au golf ce weekend « mais pas dans un club guindé ». Il passerait certainement du temps dans les Pyrénées. Un homme occupé. Un homme à suivre. Un bon homme peut-être. Un charmant sans doute.
L'avenir nous appartient. Tenons-le bien fort par les couilles !
Just who do you think you are?
This time you've gone too far.
Just who do you think you are?
Take it like a man baby if that's what you are.
'Cos I'm moving on up. You're moving on out.
Movin' on up. Nothing can stop me.
Moving on up. You're moving on out.
Time to break free. Nothing can stop me,
Yeah.
Selon toute vraisemblance, rien ne se passe. Pourtant on se sépare, on se rencontre, on écrit des histoires, on en raconte à d'autres. On a des repas de familles et de longues discutions. On cherche du boulot, on en trouve. On cherche l'amour, on cherche encore. La fin de l'été nous glace la nuit, que l'on soit seul ou plusieurs. Le crousti se fait pauvre car les amis nous sont chers. Alors on se rencontre et on se quitte en toute discrétion. On trouve le réconfort de nouvelles amitiés. Pas de soirée depuis 1992. Pas de cuir, pas de paillettes, pas de doigts, pas de moustaches. Le manque. Et pourtant la promesse d'une rencontre.
Pour ne pas vivre seul on se fait des amis et on les réunit quand vient les soirs d'ennui. On vit pour son argent ses rêves, ses palaces mais on a jamais fait un cercueil à deux places. Pour ne pas vivre seul, moi je vis avec toi. Je suis seule avec toi. Tu es seul avec moi. Pour ne pas vivre seul. On vit comme ceux qui veulent se donner l'illusion de ne pas vivre seul.
Ou si on préfère :
Gossip nous revient avec un quatrième album au titre mystérieux : « Music for men ». Le premier single s'appelle « Heavy Cross ». Des airs de « Standing in the way of control » en plus mou, mais comme il y a plein de paillettes dorées dans le clip on leur pardonne (pour cette fois !).
M.I.A., de son vrai nom Mathangi « Maya » Arulpragasam, est une auteure, interprète, performeuse, et productrice de disques née le 17 juillet 1975 à Londres dans le quartier de Hounslow. Elle est une artiste d'origine tamoule (Sri Lanka). Sa musique allie des éléments divers de grime, de hip-hop, de ragga, de dancehall, d'électro, et de funk, ce qui donne un son urbain, tribal, multi-culturel et engagé à la fois, avec des textes qui expriment entre autres la politique, le réalisme social et l'humeur.