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Le blog de ceux qui ont assez d'amis pour en dire du mal

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A.J Sploshgirl

Posté dans Art par Herr.ektor

Vendredi 20h45, chevauchant mon fidèle destrier les cheveux au vent, j'étais parti battre mon record pour rejoindre le point de rendez vous à l'autre bout de la ville. A bout de souffle, je rejoignis une foule bigarrée en attente du signal pour entrer dans l'antre du petit diable qui semblait me chuchoter « Entrez donc mes amis, entrez donc en mon corps voir ce qu'il s'y passe ».

Dans la pièce principale : un homme fantomatique au corps peint de blanc, corps sans tête qui se déplaçait de temps en temps. L'homme n'avait pas besoin de visage, l'homme était un corps statufié.

Dans une petite pièce, une baignoire et dans la baignoire une mariée, les jambes écartées laissant voir des talons hauts et blancs, débordant de son récipient, lisant un livre sur le viol. Au dessus de la baignoire un tableau au cadre baroque représentant une vulve ouverte et rouge. Un homme bien vêtu faisait partit de la scène posté à côté de la baignoire. mariée La salle se remplissait. Le public s'entassait dans la petite pièce et je maudissais mes parents de ne pas m'avoir fait plus grand. Ceux qui comme moi étaient restés dans la grande salle ne voyaient rien mais ils pouvaient entendre un chant lyrique s'élever. Une mélodie berçait l'air et la curiosité de la foule aveugle. Soudain un cri surpris l'assistance et réveilla ses sens. Il se passait quelque chose d'angoissant. La foule dans un murmure de vêtement s'écarta doucement pour laisser passer la mariée couverte de sang, se glissant au sol agonisante, accompagnée du chanteur lyrique qui jodlait une douce et tendre mélopée. Spectateurs du crépuscule d'un rêve, les gens regardaient, interdits, la mariée ensanglantée se trainer au sol jusqu'à la scène et passer derrière les rideaux. Quand ceux-ci s'ouvrirent, la mariée était assise sur une chaise, elle se délestait de ses chaussures blanches, ses talons hauts, comme si elle se séparait d'un morceau de sa féminité en nous en rendant témoin. Elle passa alors derrière des panneaux de papier qui serviraient d'écran pour la danse de son ombre.

L'ombre d'un femme qui se dévêt à l'aide d'un couteau, l'ombre d'une femme qui danse avec une lame, l'ombre d'une femme qui déchire en lambeaux les beaux habits qui la couvrent, l'ombre d'une femme qui se découvre sensuelle avec une arme, instrument phallique de sa déchéance. Âme nue.

Puis, comme une ombre qui prend forme, comme une douleur qui nous rappelle la réalité vive de la chaire, avec son couteau elle déchira l'écran de papier pour montrer sa nudité écarlate. Du sang coula de sa bouche. Elle s'installa alors sur une chaise histoire de chausser des bottes rouges aux talons extrêmes bien connues des fétichistes, des bottes qui sanglent mollets et cuisses et qui ne permettent de marcher que sur la pointe des pieds comme une danseuse bloquée en faisant ses pointes. Et c'est dans une marche grotesque imposée par ses bottes, contrainte d'une féminité exagérée, qu'elle commença à écraser un à un les œufs qui jonchaient le sol. Petit à petit les chaussures extrêmes réduisaient au néant tout ce qui aurait pu naitre. Vision d'une castration. Une fois que tout fût broyé, elle entreprit de traverser à nouveau la foule qui s'ouvrit devant elle, comme la mer devant un prophète ou comme une femme offerte, pour venir s'assoir sur le bar et dominer le public. bar Assise là, elle déclama alors un passage de King Kong Théorie de Virginie Despentes, texte féministe, interprétation violente et innovante du viol, qui traite des hommes et de leur incapacité à accepter que ce qu'ils mettent en scène dans un viol collectif ce n'est pas le désir de la femme mais le désir du reflet d'eux même, qu'ils ne sont rien sans les femmes qu'ils désirent autant qu'ils haïssent autant qu'ils s'aiment eux-même. Le public prit une claque.

Dans le même temps elle se faisait savamment attacher par un homme à la tête de loup, bondage accepté et assuré qui la suspendit dans les airs au dessus du bar. Esclave assumée que rien n'empêche de penser, elle a fait le plus grand pas car elle a accepté ce que l'homme est incapable de penser. (La supériorité réside en celui que l'ont croit soumis.) Suspendue dans des poses lascives, elle ne pouvait que subir le miel qui lui était versé sur la tête, donnant un goût sucré au tableau cru qui se dessinait sous nos yeux.

Puis, la belle encordée se fit délier, reprit sa liberté pour aller s'installer sur un cercueil au dessus duquel se trouvait une couronne de fleurs mortuaire en forme de croix avec une bandeau où il était écrit « fleur de viol ». Elle entreprit alors de s'arracher la peau et de racler ses larmes de miel au couteau, pour toaster des tranches de pain qu'une femme blanche aux cheveux rouge distribua à quelques participants. C'était une mort mise en scène et quelque chose de dur à avaler. Parallèlement l'homme fantomatique avait pris place sur scène révélant son visage. Il fût pris de tremblements, de frémissements, de toux et de sa bouche coula le sang. Vision d'une agonie qui prit fin quand le voile lui fût remis sur la tête. Dans cette histoire, l'homme n'a pu montrer son visage que pour montrer sa mort, son agonie, son sang qui dégouline de sa bouche comme la violence. L'homme était un fantôme en ce monde, une forme qui ne s'est dévoilée que pour cracher son mal.

Le rideau s'est refermé nous laissant le cerveau retourné comme après une prise de drogue. La performance s'est finie en une pluie d'applaudissements.

Merci A.J pour cette rétrospective palpitante.

Alex au pays des merveilles suite et fin (?) ou la mort du Prince

Posté dans Art par Herr.ektor

Un vendredi soir sur le parking d'un magasin BUT au milieu de nulle part. C'est dans cet endroit endormi que nous avions rendez-vous, encore une fois nombreux à avoir répondu présent à l'appel lancé par FraiseVinyl quelques semaines plus tôt. Nous étions là, dans le froid, pour la mort annoncée du prince.

Au signal, nous avons été invités à suivre deux jeunes hommes, le long d'une route triste comme peuvent l'être les zones commerciales la nuit, endormies après avoir été consommées toute la journée. Nous sommes alors arrivés à une grille qui s'ouvrait sur un parc qui menait à un bâtiment abandonné, délabré.

Après avoir traversé une forêt de piliers nus, parsemée de femmes aux têtes de lapin noirs, nous fûmes guidés vers la salle du repas. Pour y pénétrer, il fallait s'agenouiller pour passer entre les jambes d'un lapin à la tête blanche, vêtu d'un long manteau sombre. Nous étions invités à passer de l'autre côté, là où nous attendait un festin onirique, dans une grande salle au sol marbré que personne n'avait foulé avec autant d'impatience depuis bien longtemps.

Une table immense, dressée pour 80 convives, trônait au milieu de la pièce et sur cette table trônaient en son centre, deux jeunes femmes assises à moitié nues, la tête cachée par une fin tissu. Les jeunes femmes sans visage avaient des ficelles attachées à leurs mains et leurs pieds qui leur permettaient de commander un ingénieux système de théières suspendues au dessus de la table. Les mouvements aérés de ces jeunes femmes actionnaient le système de suspension pour servir le thé aux invités. Femmes anonymes, marionnettes tirant les ficelles du repas à la bougie qui s'annonçait. Les assiettes arrivaient discrètement avec le premier clin d'œil au prince sous forme de cuisses de grenouilles sur un lit de salade verte. Pendant que nous mangions, deux lapins géants, dont celui qui nous avait laissé passer, patrouillaient dans nos dos, surveillant que nous finissions bien nos assiettes. Pour ceux qui ne se laissaient pas prendre au jeu, les lapins sévissaient, punissant les éléments récalcitrants en les mettant au coin. Il y avait quelque chose de beau et d'inquiétant dans ce banquet, comme la musique qui l'accompagnait, mélange de clavecin et de sons préoccupants. Le diner continua par un plat chaud. Assiettes de pâtes accompagnées d'un boite rouge et pailletée en forme de cœur, et en son cœur, un cœur de canard. Nous nous retrouvâmes à manger nos cœurs avec plus ou moins d'ardeur selon l'appétit et la fureur de chacun à mettre en pièce un cœur, avec plus ou moins de bonheur et d'honneur ou d'horreur, puis les ingérer ou les rejeter écœurés. Pour ma part, j'en mangeai deux, le mien et celui de mon voisin. Là encore, les lapins géants patrouillaient dans nos dos, surveillant allégrement que nous finissions bien nos assiettes, sans laisser un morceaux de cœur délibérément abandonné.

Nous fûmes alors invités à quitter la table et suivre le chemin indiqué par des bougies, monter des escaliers et découvrir un premier corps inerte, projetant ses dernières envies de latex en lettre de lumière. Il y avait quelque chose de beau et d'inquiétant, la tension montait d'un cran. Entrée dans une nouvelle salle. Musique électronique, vierges noires sur tapis verts et petits poussins, château gonflé d'un prince absent et concert live de Mademoizel. Les poussins étaient distribués aux participants qui ne savaient que faire de cette fragilité vivante, et la musique progressait. Tout à coup, les vierges se mirent à pleurer des larmes fluorescentes. De leurs longs cils noirs coulait le liquide, glissait sur leurs corps tristes et rigides. Deux jeunes femmes surveillaient la scène juchées sur des balançoires, un arrosoir à leur côté. Nous nous attendions à ce qu'elles nous servent une boisson sucrée mais c'était des paillettes rouges qu'elles versèrent par millier.

Nous fûmes à nouveaux invités à prendre un autre chemin aux murs tagués, au travers de couloirs sales, pleins de sièges poussiéreux et abandonnés depuis des années. De-ci de-là, des corps étaient étendus, des femmes mortes d'envie de sucre, de caresse ou de sexe et nous avancions sans savoir ce qui nous attendait, confiants et intrigués, inquiétés.

Nous arrivâmes dans un petit auditorium et la première chose que nous pûmes voir était une reine fantomatique suspendue et immobile. Nous prîmes place dans les sièges qui nous attendaient et fîmes face à la dernière scène du tableau. Sur une estrade au sol illuminé de guirlandes, une femme énigmatique était assise sur une table, jambes écartées et visage caché. Dans un coin un violoncelliste faisait grincer son instrument et des pommes d'amour pendaient au bout de fils, tout autour de la femme sans visage, plantées dans le sol tout autour. Elle saignait du caramel rouge. Une dernière fois nous fûmes invités à manger, toutes ces pommes d'amour qui se languissaient d'une bouche chaude et vorace de sucre. Les invités mangèrent, un sourire aux lèvres comme celui d'un enfant devant une sucrerie longtemps espérée. Et c'est les dents collées de caramel que la soirée put ainsi se terminer.

Le prince était mort et nous l'avions mangé. De ses cuisses, son cœur et sa pomme d'amour et de péchés, il ne restait plus rien. Nous l'avions dévoré, il ne nous restait plus qu'à le digérer.

Merci FraiseVinyl pour cette dernière performance, cette errance des sens, ce banquet anthropophage, ce doux voyage, ce goût sucré, cette mort partagée d'un amour amer.

Peaches' blog

Posté dans Art par Pantysoiler

Pour les fans de Peaches, ben voici son blog et ses cados de noel… Le blog de Peaches

Dancebox!

Posté dans Art par Sexysperma

Si vous voulez voir des Dancing Queens :

Malheureusement je n'ai pas trouvé la vidéo de D..

Allez voir le projet Dancebox !

Oublie moi

Posté dans Art par Herr.ektor

Petite vidéo, offrande à nos Dieux Sexy Sushi, réalisé par la charmante FraiseVinyl.

Mon affection va et vient

Posté dans Art par Asthik

Alex au pays des merveilles

Posté dans Art par Herr.ektor

Jeudi 29 janvier nous avons eu l’honneur de venir assister à une performance privée de notre artiste préférée A.. A l’heure et au lieu dits, nous nous sommes retrouvés devant la porte du repère, tous excités à l’idée de devoir dire lapin à l’interphone. Nous fûmes surpris de constater que nous n’étions pas les seuls à être arrivés à l’heure. Le message était bien passé. Une foule bigarrée remplissait déjà la petite cour intérieure de l’immeuble. Une mamie permanentée observait de sa fenêtre, l’air intrigué et désorienté, la foule agglutinée près de la porte d’entrée. L’attente se faisait calme et la foule hypnotique exerçait son pouvoir anxiogène sur la permanente de la mamie du premier, qui commençait à défriser et se demandait bien ce qu’il pouvait se passer.
Escaliers. Ascension vers le mystère.
A un pas de basculer à l’intérieur du lieu même de l’action, mamie sortit accompagnée sur le perron, pour nous alpaguer et nous inonder de questions du genre : « Que faites vous ici ? » et sans même entendre la réponse donnée par un anonyme, de nous asséner : « C’est un lieu privé ici ! Vous ne pouvez pas rester ! C’est privé ! ». Explication lui fût donnée que notre venue n’était que passagère, aussi éphémère qu’un regroupement d’étourneaux en automne, et se faisait elle aussi à titre privé dans le cadre d’une performance artistique non publique. Ces mots résonnèrent dans la cage d’escalier comme dans le crâne de mamie, ricochant sur ses pensées alertes, pour finir dans un gouffre de perplexité. Elle referma sa porte et nous nous retrouvâmes seuls face à nos questionnements internes laissés de côté pendant cet instant tragicomique.

Nous avons alors pénétré un couloir sombre et déjà bien plein d’ombres fébriles et d’une musique étrange. D’un côté nous avons pu apercevoir, faute d’avoir eu une croissance suffisante pour surplomber tout le monde, une salle, un homme au chapeau haut de forme et des lapins dont la présence lassait présager bien des merveilles.
Dernière nous s’est alors ouverte une porte, laissant entrer doucement un raie de lumière bleue emplissant petit à petit l’espace pour nous laisser découvrir de jeunes femmes debout, immobiles, dénudées et peintes portant des plats de nourritures sucrées, appétissantes et variées. Forêt féminine étrange et inquiétante tendant ses branches aux visiteurs perdus qui passaient un à un. Le passant fût alors invité par ces formes vivantes à porter les plats dans la pièce suivante. La lumière noire et les peaux phosphorescentes renvoyaient chacun à ses propres rêves, visions phantasmatiques et autres régions délirantes et quelques fois peu avouable de leur psyché camisolée.
Autre pièce, autre ambiance. Lumière blanche et crue. Un corps de femme sensuellement vêtu, chaussé de talons haut et de bas rouges, la tête drapée de jupons, trônait sur une table pleine de verres vides. La pièce se remplit et les plats furent déposés près de l’étrange statue vivante à la tête juponnée qui tenait à la main une théière. Au signal, Armstrong se mit à chanter en boucle. Des acteurs de la scène distribuèrent des parts de nourriture et des verres servis par cette femme étrange. La retenue du public fût rompue et c’est plus détendu qu’il se pressa autour du tableau vivant, ne retenant plus rien, ni rires étouffés, ni commentaires sur l’étrangeté de la situation. La glace était rompue et la performance pu prendre fin autour d’un verre de thé et de gâteaux sucrés comme pour nous réconforter du malaise que provoque un réveil au milieu d’un rêve plein de beauté, mais dérangeant et intrigant, que nous aurions pourtant voulu plus long. Nous sommes partis aussitôt pour ne pas prolonger cet état incertain qui fait le drame des réveils difficiles. La réalité reprenait le dessus, après avoir traversé cet univers lynchien suintant de sensualité, de femmes servantes à la féminité calculée et assumée, de phantasmes, de rêves, d’inconscients ; nous avions fait une excursion dans l’imagination débordante de A..

Alors nous voulions te remercier A. pour cet agréable voyage et te dire que nous sommes prêts pour nous laissez porter par tes prochains débordements artistiques.

AliceAlex alicealex2

Odile et Vilaine en ligne

Posté dans Art par Seliba

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs et Créatures,

Vous pouvez dès maintenant visionner les productions artistiques d'un groupe dont je suis fan : Odile et Vilaine !

merciki ?