Une mère se rend chez son fils et son colocataire pour diner. Durant le repas la mère ne peut
s'empêcher de remarquer à quel point le colocataire est joli garçon. Elle a déjà était
suspicieuse de l'orientation sexuelle de son fils, mais en qualité de bonne mère elle espérait qu'il
se confirait le moment venu. Pourtant, cela l'a rendit curieuse de les voir ensemble.
Alors que la soirée se déroulait, elle observait leurs interactions se demandant de plus en plus s'il y avait
baleine sous gravillon. Son fils, sentant sa mère les épier prit la parole. « Vraiment maman, je peux dire ce que tu
penses et tu peux le sortir de ta tête, nous sommes juste colocataires et rien de plus. »
Une semaine plus tard le colocataire fit la remarque suivante : « Depuis que ta mère est venue diner
le plateau d'argent a disparu, est-ce que tu penses qu'elle l'a prit ? ». Le fils répondit « Je suis sûr que
non, mais je vais quand même lui écrire pour lui demander ». Il s'assit et envoya l'e-mail suivant :
Salut Maman,
Je ne dis pas que tu as pris le plateau d'argent et je ne dis pas que tu ne l'as pas pris, mais le fait est que depuis que tu es venue il a disparu.
Affectueusement,
Ton fils
Quelques jours plus tard il reçu une réponse de sa mère :
Mon cher fils,
Je ne dis pas que tu couches avec ton colocataire et je ne dis pas que tu ne couches pas avec.
Sache seulement que je t'aime et que je me fiche que tu le fasses ou non, mais le fait est que s'il dormait
dans son lit, il aurait trouvé le plateau sous son oreiller.
Quand est-ce que vous venez pour diner ?
Affectueusement,
Maman
Il y a quelques mois j'ai publié un petit article qui faisait écho celui de Béatriz PRECIADO que vous pouvez lire ici : l'enfant Queer et qui parle de mon enfance et la difficulté à se construire dans une société où l'homophobie est plus présente qu'on veut bien le croire.
J'ai écrit aujourd'hui un autre article, qui pourrait être une suite au précédent et que j'avais en tête depuis longtemps. Celui-ci expose ma vision des choses face à tout ce qui se passe en ce moment et à tout ce qui ne se passe pas. Cet article n'engage que moi, vous pouvez le lire ici : Not gay as in happy but queer as in fuck you
Nous apprenons ce soir que des violences ont eu lieu dans un bar homo de Lilles où des néo nazis sont venus tout casser et péter la gueule des clients, tandis qu'à Toulouse les manifs pour tous empêchaient, avec violence et service d'ordre nationaliste, des contre manifestants de déployer une banderole où il était inscrit l'homophobie tue. Encore des faits divers qui montrent bien ce qui se passe vraiment et dont on se passerait volontiers !!!
Je l'attendais ce weekend avec impatience. Depuis que j'avais vu passer l'information annonçant que le Jerk Off s'associait à Mercredi Production pour nous proposer un weekend hommage à Divine, j'étais dans tout mes états. Divine, la grande prêtresse du trash 80 allait revivre le temps d'un weekend à Paris et je ne pouvais me permettre de louper cela. Je me suis donc rendu à la capitale pour assister à ce petit festival, plein d'espoir et d'envie devant une programmation qui me faisait rêver. Ne pouvant me permettre d'y assister les deux soirs, j'ai choisi d'y aller le samedi en compagnie de G, que nous appelleront Princesse Cyprine pour garder son anonymat.
Nous nous sommes retrouvés dans le 18ème, histoire de s'échauffer avant la soirée. Un cassoulet maison, deux bières et une demi bouteille de vodka plus tard nous nous retrouvâmes plein d'entrain, devant les portes du Point éphémère qui s'ouvrirent à notre arrivée. Question timing nous étions bons. Il ne nous restait plus qu'à parfaire nos maquillages, armés d'eyeliner et de paillettes, devant les grilles de l'entrée histoire de briller un peu, et par autre chose que par notre tôt d'alcoolémie qui commençait à croître. C'était aussi notre façon de rendre hommage à la grande prêtresse Divine.
La soirée s'annonçait bien, nous étions dans les premiers arrivés, nous avions le temps de boire quelques autres bières en attendant que le monde arrive un peu et de profiter d'avoir encore de la place pour danser. J'attendais aussi avec impatience la performance annoncée de Piersten LEIROM & David LENHARDT (voir ici ). En attendant, Princesse Cyprine et moi même faisions des aller-retours entre le dancefloor, où la musique tintée de sons des années 80 faisait gigoter le public grandissant, et le fumoir, qui ne se vidait jamais. Nous y avons d'ailleurs rencontrer un brésilien de Montpellier, un faux suisse blond de Paris, un vrai suisse brun barbu de Genève et pleins d'autres personnes plus ou moins intéressantes et intéressées, plus ou moins droguées, sevrées ou alcoolisées.
Notre amie V., que nous nommeront la bourlinguette, nous rejoignit dans la soirée et alors que je me questionnais à voix haute sur l'heure de passage de la performance, elle me dit avec entrain : « Ça vient juste de finir, tu l'as pas vue ? Ils ont fait des trucs trash avec un balais à chiotte! ». Je n'en croyais pas mes oreilles alors je me mis à râler. Mes deux compères durent me calmer en m'offrant une autre bière et m'amenèrent d'urgence me mêler aux beaux hommes qui dansaient à moitié nus. Après la frustration, un peu de danse topless ne pouvait que me faire du bien. Sur le chemin, alors que nous essayions de nous frayer un passage devant les toilettes pour rentrer dans la salle pleine de gens en sueur, un jeune fille bien blanche de figure nous demanda, les lèvres tremblotantes, où étaient les toilettes et rajouta aussitôt : « Je crois que je vais vomir ». Aussitôt dit, aussitôt fait, nous eûmes juste le temps de nous décaler pour la laisser faire sa petite affaire au milieu de tout le monde. Un jet blanchâtre constitué de bille, d'alcool et de reste de repas jaillit dans les airs et retomba au sol, en faisant un joli splosh dans l'indifférence générale. Une partie atterrit sur l'épaule de la fille qui la précédait sans que celle-ci, prise par sa conversation, ne s'en aperçoive. Écoutant notre cœur, nous l'avons tout de même prévenue qu'une giclée de vomi coulait de son épaule gauche vers son dos dénudé et nous la laissâmes à ses cris d'horreur et de dégoût. J'avais loupé la performance que je venais voir mais au moins j'avais vu une fille vomir sur une autre.
Plus tard, au fumoir le faux suisse blond m'embrassa puis disparu chercher une meilleure proie, ce qui fût un peu déconcertant au début mais finalement je n'avais rien perdu, quant au vrai suisse brun barbu, lui, il dansait et continuait sa soirée en s'amusant.
Toute la nuit nous n'avons eu de cesse de pailleter les gens parce qu'ils le réclamaient, enfin presque tous. Et encore une fois nous pouvons dire que les paillettes restent l'élément essentiel pour passer une bonne soirée.
Puis, la fatigue se fit sentir. La bourlinguette était partie avec sa petite amie moins bourlingue qu'elle. Le jour commençait à se lever. Il était temps de rentrer. Dans le métro désert je me suis rendu compte que je n'étais pas dans la bonne station, Princesse Cyprine décida alors de m'accompagner à pied, le long du canal. Il faisait froid, nous n'étions pas d'accord sur le chemin à suivre, j'en avais marre, mais j'avais passer une super soirée, des paillettes plein la tête, au sens propre comme au figuré. Ce soir là, l'esprit de Divine avait été avec nous.
Tout a commencé le vendredi soir, la veille de mon départ à Paris pour le festival jerkoff. J'ai assisté, au Petit London, au concert du groupe Tout de Suite, qui fera l'objet d'un article qui viendra un peu plus tard, ce qui m'a donné une pêche d'enfer et l'espoir d'un week-end riche. Un peu comme une entrée délicieuse qui annonce un repas réussi.
Samedi, arrivée à Paris : pas de RER à l'aéroport, j'ai donc pris une navette blindée et surchauffée et suis resté coincer dans les bouchons du périphérique, avant d'atteindre Opéra deux heures après mon atterrissage. C'est à ce moment là que je me suis souvenu pourquoi je n'habitais pas à Paris. Mais ces petits inconvénients n'ont pas eu raison de l'énergie et de l'excitation que j'éprouvais à l'idée de la soirée Klauss Nomi et surtout du concert de Näd Mika qui s'annonçaient.
Direction le canal St Martin pour récupérer les clefs de l'appartement que R. me laissait utiliser généreusement pour le week-end. Je retrouve donc sa sympathique colocataire et sa fine équipe et j'en profite pour boire une, deux, trois, quatre bières dont une renversée par maladresse sur mon pantalon. C'était bon signe. Je pars alors un peu mouillé, déposer mes affaires et m'en vais aussitôt retrouver Mad Moizel aux Souffleurs dans le marais. D'ailleurs, merci Mad Moizel de m'avoir fait découvrir ce bar qui m'a réconcilié (ou pas) avec les bars du marais. Bonne musique et beau serveur. Une bière et E. nous rejoignit pour qu'on mette en place notre plan de déplacement afin de rejoindre la soirée du festival jerk off.
Vélo, métro.
Pigalle, les 3 Baudets, pause pipi et make up et nous voilà installés dans une salle de projection. The Nomi Song était diffusé mais nous n'en vîmes que la fin. Après la diffusion du documentaire, tout s'est enchaîné, pause cigarette et bière, petit concert lyrique sur un air de Purcel que Klaus Nomi affectionnait particulièrement. Une autre bière et la performance Nomi Nation de Corrine and Co débuta. La soirée prit une autre dimension.
Messe blanche, ballet de créatures en zentaï immaculés, enrobées de papier bulle, illuminées de spirales blanches et noires, accompagnées de musique tripante.
Un jeune homme maquillé à la Klauss Nomi, habillé d'un peignoir de soie, arriva du fond de la scène. Les créatures blanches l'aidèrent à marcher jusqu'à ce qu'il fasse front au public. Là, debout devant nous, sous la lumière des stroboscopes, les silhouettes blanches mirent à nu le jeune homme offert. Un texte poétique était projeté en lumière sur son corps glabre et les créatures s'affairaient autour de lui pour le préparer, en l'enduisant de fumée. Et la musique montait. Elles le rhabillèrent ensuite d'un jean noir et du célèbre costume en V qui rendait immédiatement reconnaissable Klauss Nomi. Le jeune homme s'assit pensif face au public tandis que les silhouettes blanches s'emparaient de perfusions pleines de liquide bleu qu'elles faisaient couler sur leurs zentaïs blancs. Et la musique montait. Les formes blanches entreprirent de déchirer leurs enveloppes à certains endroits. Une d'elles déchira totalement son habit pour laisser apparaître le zentaï noir qu'elle portait en dessous. Ainsi elle devînt l'ombre qui portera le sosie de Nomi dans son agonie, pendant que les deux autres clamaient de plus en plus vite et de plus en plus fort des mots qui touchent et tordent le ventre de ceux qui savent écouter. La fureur dans la voix et dans les gestes, les créatures jetaient les partitions qu'elles lisaient, criaient ce qu'elles savaient, et la musique accompagnait cette frénésie. Klauss Nomi se mourait dans les bras de l'ombre qui l'emporta loin des regards. Tout s’arrêta. L'émotion m'avait tordu le bide, j'avais envie de pleurer, j'avais envie de crier…
Nous sommes sortis, après le choc il nous fallait du réconfort et cette fois ci la bière ne suffirait pas, je me fis servir alors une Vodka et fumai deux cigarettes à la suite, les lèvres tremblantes et le cerveau plein de ces images magnifiques.
Le concert de Näd Mika commença et nous rejoignîmes la salle pour danser jusqu'à l'usure en buvant des bières sur le son électro punk de notre berlinoise préférée. Näd Mika nous offrit un show tout en énergie et mon côté punk pris le dessus. En transe, je me retrouvai torse nu en train de me déchainer en mouvements saccadés et quelque peu désorganisés. Le public était conquit ou presque. En effet, une autre partie du public resta assise dans des fauteuils confortables, ce qui est inimaginable pour moi avec un concert pareille. Quand le spectacle fut terminé je ne pu m'empêcher de crier « Les parisiens vous êtes mous du genou ! » ou un truc dans le genre un peu moins sympa, je ne me souviens pas très bien. De rage, devant tant de stoïcisme et aussi pour essuyer mon corps dégoulinant de sueur, je me roulai par terre dans les corne flakes écrasés que Näd Mika nous avait lancés un peu plus tôt (c'était une mauvaise idée, je vous l'accorde).
Après m'être rhabillé (merci Thierry et Mad Moizel d'avoir retrouvé mon tshirt trempé) nous sommes partis dans les loges pour rencontrer Näd Mika et David Dexter Lab, accompagnés de Pierre Pascual,Thierry Cholet, Stan Briche…
Mais la soirée ne s'est pas arrêtée là. Après avoir fait quelques photos, j'ai laissé les artistes discuter ensemble. Nous avons ensuite continué à fumer boire et danser. Je n'avais pas oublié mon objectif de No Interview blovipère, malgré toute ces bières ingurgitées, et je me suis fait un plaisir de poser mes questions de Vipères à plusieurs personnes, que vous pourrez lire dans un prochain article. Puis, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je me suis retrouvé dans les bras d'un irlandais dans un taxi en partance pour le canal st martin. Tout finissait où tout avait commencé, au bord du canal à l'exacte endroit où j'avais bu ma première bière de la journée…
Merci à l'adorable Pierre Pascual qui m'a permis de rencontrer la tout aussi adorable Näd Mika dans les loges, merci au charmant Thierry pour mon Tshirt mouillé et tout le reste, et puis merci à Stan Briche pour ses réponses géniales en interview et puis merci aussi Mad Moizel, mon ami E. et Gin la berlinette pour cette superbe soirée et puis à tous les autres aussi et puis merci au monde entier et puis merci la vie pour ses rencontres fabuleuses… j'arrête là car vous allez croire que je suis encore bourré.
Ps : spécial thx to a sweet irish guy et aux paillettes coréennes de FraiseVinyl !
J'ai tellement dansé samedi soir que je me suis fait une élongation des ischiojambiers, encore ! Interdit de vélo pendant 10 jours, je vais devoir marcher Putain !
Le lendemain de mon arrivée à Madrid, j'ai eu la chance de pouvoir participer à la soirée organisée par le collectif Minitel Madrid au club Morocco, je portais pour l'occasion mon plus beau tshirt du blogvipère. Un minitel encadré de figures pieuses trônait au milieu de la scène. Nous avions hâte de voir Pierre Pascual.
Nous pensions arrivés à la bourre car la soirée était annoncée à minuit et nous sommes arrivés à 1h comme de bons français pas encore habitués au rythme espagnol, nous étions dans les premiers arrivés. Plusieurs DJ se sont enchaînés pour déchaînés les gens qui arrivaient petit à petit. En attendant nous ondulions, un verre à la main, sur la musique qui était, à quelques tubes espagnols près, très proche des playlists fabuleuses que nous passons lors de nos électrofuckdiscosuicidepartys. Nous étions heureux et la vodka très bonne (à Madrid les barmen ne sont pas radin sur les doses, d'ailleurs les doseurs n'existent pas). Je me fit alors dragué ardemment par un boulet qui venait de Malaga et qui ne parlait qu'espagnol mais il finit par comprendre et se trouver une autre cible et ce ne fut pas du gâteau. Vers 3h du matin Pierre Pascual est arrivé sur scène pour chanté quelques uns de ses tubes : J'aime sentir ta bouche glisser, Saxo Mucho, Mi novio es un zombi… Cette reprise a d'ailleurs complétement enflammé la salle.
Fue genial. Après ce mini concert j'ai eu l'occasion de discuter quelques minutes avec l'acolyte de Pierre Pascual, le très sympathique Thierry qui campe à ses heures perdues le personnage d'Angela Transbury. Interrompus par quelqu'un qui posait ses affaires aux vestiaires nous devions continuer notre conversation et faire une photo avec Pierre Pascual mais le monde et la vodka n'aidant pas, nous nous sommes perdus et nous sommes repartis complétement saoul pour prendre un taxi.. A défaut de photo avec ces deux personnages hauts en couleurs, j'ai au moins eu quelques photos d'eux grâce à Findus qui m'accompagnait.
Merci Minitel Madrid (de puta madre !), Pierre Pascual et Thierry pour cette agréable soirée… J'espère qu'un jour nous pourrons tous participer à une autre soirée, peut être en tant que DJ de Blogvipère … qui sait ?(alors au boulot !).
Promis, la prochaine fois je boirai moins ou presque, ou alors je me droguerai, pour ramener une vrai photo avec eux… en attendant je garde contact…