Selon toute vraisemblance, rien ne se passe. Pourtant on se sépare, on se rencontre, on écrit des histoires, on en raconte à d'autres. On a des repas de familles et de longues discutions. On cherche du boulot, on en trouve. On cherche l'amour, on cherche encore. La fin de l'été nous glace la nuit, que l'on soit seul ou plusieurs. Le crousti se fait pauvre car les amis nous sont chers. Alors on se rencontre et on se quitte en toute discrétion. On trouve le réconfort de nouvelles amitiés. Pas de soirée depuis 1992. Pas de cuir, pas de paillettes, pas de doigts, pas de moustaches. Le manque. Et pourtant la promesse d'une rencontre.
La plus grande choregraphie du monde!
Ils étaient entre 13000 et 14000 à Mexico pour le record du monde! Just so cool!
The Dead Weather: The Kills vs The white Stripes
Voilà dans ce clip une belle métaphore des relations de couple…
"Un weekend au bord de l'autouroute" - première édition
1er Août 2009, rendez-vous dans le Lot pour la première édition d'« un weekend au bord de l'autoroute », festival au flyer magnifique mais à la programmation finalement très réduite parce que c'est trop la galère d'organiser un truc en plein été à Toulouse quand ya pas un chat.
Dix personnes mais que du bon, ce qu'on appelle du casting sérieux, de la saucisse, de la merguez, des playlists du feu de dieu, de l'alcool de marque et des paillettes, bref de quoi rêver! Malgré une petite pluie insolente en fin d'après-midi, la soirée s'est lancée rapidement, preuve est que vers 22h00 les visages étaient déjà plein de sueur et très brillants ; on a pu entre autres assister à un rallye photo, à un dancefloor improvisé sur la terrasse du chalet, à un barbecue de P. assisté par parapluie ainsi qu'à une improvisation de flûte de notre cher D. sur je ne sais plus trop quelle musique mais c'était bien !
Le lendemain, place à la compétition de Scrabble et de Yams et à la lecture passionnée des magazines Oops et Public ainsi qu'à un pic-nic sur l'herbe magistralement organisé.
Merci à tous les participants, on vous promet une deuxième édition plus riche, avec au moins le double de tentes, d'alcool et d'activités! RDV peut-être en Septembre, surveillez votre boîte mail!
A l'unanimité et sans hésitation, la meilleure photo de la soirée a été remportée par D. et V., la voilà:
La série de photos « Dans ta gueule! »:
La série « Bouffe » et d'autres beaux moments…
Le reste des photos sur Picasa
et le reste du reste des photos sur Picasa
Pour ne pas vivre seul
Pour ne pas vivre seul on se fait des amis et on les réunit quand vient les soirs d'ennui. On vit pour son argent ses rêves, ses palaces mais on a jamais fait un cercueil à deux places. Pour ne pas vivre seul, moi je vis avec toi. Je suis seule avec toi. Tu es seul avec moi. Pour ne pas vivre seul. On vit comme ceux qui veulent se donner l'illusion de ne pas vivre seul.
Ou si on préfère :
Un weekend au bord de l'autoroute
Bonjour chers amis,
pour ceux qui sont resté sur Toulouse et que l'ennui guette au fur et à mesure de l'avancée de l'été qui transforme notre bonne vieille ville rose en un endroit morose, nous vous convions à un « weekend au bord de l'autoroute » entre amis, on passera des films, on écoutera de la musique, on boira, on mangera, on prendra des photos réussies ou pas, on se baignera et peut être même que certains feront l'amour ou se feront piquer par un moustique en pleine nuit?
Vous devrez vous équiper d'une tente et/ou un duvet et de votre playlist préférée (1/2 heure ou plus si vraiment çà suffit pas) en format mp3 et à amener sur place (sur clef USB) ou à transmettre à Olivier ou Fabien avant cette date. Pour le reste on s'en occupe on vous demandera juste une participation de 10 euros à donner également à l'un des deux organisateurs dans les 2 semaines qui arrivent (çà va servir pour la bouffe, la boisson et la location du vidéoprojecteur + écran).
En ce qui concerne le transport, on demande à chaque invité qui a une voiture disponible de se signaler afin d'amener ceux qui n'en ont pas…
On vous promet un weekend où vous ne regretterez pas de faire parti de nos amis!
Firesperm & Asthik
Alex au pays des merveilles (2)
Nous étions nombreux à avoir répondu présent à l’appel de la secrète Fraise Vinyl qui avait été relayé sur ce blog, suffisamment pour remplir un bus d’une quarantaine de places. Tels des élus, nous étions fiers, nos parapluies à la main, de participer à cet appel mystérieux et attractif comme un chant de sirènes dans lequel nous avions toute confiance et qui pourtant aurait pu nous mener de Charybde en Scylla. La destination ne serait pas celle-là et nous en étions sûrs. C’est donc plein de doutes et de certitudes que nous nous sommes rendus au lieu-dit et à l’heure dite pour commencer le voyage. Un bus nous attendait et deux jeunes femmes encadraient les portes d’entrée grimées en hôtesses de l’air. Après un rapide check-in, les passagers purent embarquer pour l’inconnu. Les hôtesses jouèrent leur rôle en indiquant règles et consignes de sécurité à suivre pendant le trajet. Une feuille de papier, avec des symboles inconnus au premier abord, fût remise à chaque participant et tous furent priés d’écrire un mot et de plier le papier comme il le convenait jusqu’à l’obtention d’un petit bateau. Toutes ces embarcations fragiles furent récupérées par les hôtesses à notre sortie du bus.
Arrivé à destination. Petit jardin à traverser avant d’entrer dans le vif du sujet. Sur le qui-vive, nous pénétrâmes une grande bâtisse aux allures de château. Les discussions se firent discrètes.
Au bout du couloir sombre, une première fille muette se tenait debout, une lampe de poche à la main, faisant glisser la lumière sur son corps habillé de vêtements baroques. Le ton était donné.
Une première salle, lumière crue, deux filles, l’une debout le regard perdu, chérissant un canard et l’autre prisonnière d’une bulle de plastique transparent, cherchant une sortie, déchirant l’enveloppe pour respirer. Femme prisonnière, femme corsetée, belle étouffée qui cherche sa liberté.
Deuxième salle, éclairage tamisé. Deux filles nues le corps recouvert de paillettes, lascives sur une table. Entourées de verres pleins d’une mixture crémeuse à la fraise, elles s’embrassaient langoureusement et ne s’arrêtaient de se lover que pour distribuer les verres aux invités, voyeurs interdits de leur intimité. Une chanteuse lyrique distillait une mélopée enveloppante de douceur tandis que les nymphes continuaient leurs tendres faveurs et le public goûtait avec ferveur aux douceurs sucrées qui lui étaient servies dans les verres. Femmes libérées, serviles et assumées.
Troisième salle, une véranda pleine de ballons blancs, une femme dans une cage de plastique admirant les petits bateaux de papier blanc suspendus, que nous avions pliés dans le bus et nous échouons dans un jardin accompagnés d’une mer de ballon. Femme esthétique passive ou pensive, muette délibérée ou désespérée.
Une fois rassemblé dans le jardin, le public fût invité en entrée à écouter un petit concert lyrique et à se rafraîchir d’une sucette en forme de cœur au gingembre et au piment d’Espelette. Un peu plus loin quatre filles nous attendaient sagement assises sur des balançoires accrochées à des arbres majestueux. A la main, elles tenaient un arrosoir et distillaient à qui le voulait de l’eau agrémentée de sirop aux goûts différents. C’est là que les parapluies étaient utiles.
Nous avons pu ensuite nous vautrer sur des coussins et couvertures disposés dans l’herbe et assister en plat principal à un concert excellent de Fragile Architecture associé à un velouté d’asperge et sa noix de Saint-Jacques puis en dessert un mix original de Dark Side of the Funk accompagné d’une banane au chocolat et d’une délicieuse mousse au gingembre.
Puis il fût l’heure de partir, le bus nous attendait. Retour à Toulouse avec un goût amer, dégrisés comme après une petite mort.
Alors MERCI Fraise Vinyl pour ce voyage allégorique au coeur d’un appareil (re)productif féminin : au départ les ovaires dont quelque chose veut sortir puis l’utérus où l’amour se fixe, enfin le vagin et l’accouchement de la vie qui poursuit son cours au jardin des délices et de l’envie.
Encore une fois nous fûmes transportés dans un univers au goût de rêve et de fantasme où des naïades nous servent de nourriture esthétique. Étrange sensation, comme l’impression d’avoir croqué dans une fraise au vinyle, d’avoir basculé comme Alice dans un pays de merveilles, dans un rêve éveillé, d’avoir pris du LSD, de pénétrer l’inconscient d’une artiste passionnée.