Mykki Blanco récite le poème « I want a Dyke for president » de l'artiste américaine Zoe Leonard. Poème écrit il y a à peu près 25 ans et qui est plus que toujours d'actualité.
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CitizenJIF : Rub My Ride
Dans la rubrique nos ami-e-s ont du talent, nos amis toulousains nous offrent cette magnifique vidéo, tournée aux alentours de Toulouse. CitizenJIF y vient se faire laver la voiture par deux petites créatures, Mikarambar et Zephyr, qui n'attendaient que ça.
Plus d'informations sur CitizenJIF, ici et sur Mikarambar, ici
L'Enfant Queer : vidéo performance
L'homophobie tue, l'homophobie détruit. En France nous avons eu droit, il n'y pas si longtemps que ça, à une vague d'homophobie lors des débats sur le mariage pour tous. J'avais écrit alors un texte très intime qui parle de mon enfance et l'influence de l'homophobie, omniprésente dans notre société, dans ma construction personnelle. A lire ou relire ici. Ce texte a été mis en image, sous forme de vidéo performance, avec l'aide de Marine Thierry et de Mikarambar, que je remercie du fond du cœur. Voici cette vidéo, ce témoignage, brut et mis en scène, qui fait malheureusement écho à l'actualité.
Parce que nous avons été,
parce que nous sommes,
parce que nous seront,
éternel-le-s et vivant-e-s
le poing levé
la tête haute
et fièr-e-s !
Code vidéo : enfantqueer
Tara Transitory : One Man Nation
Tara Transitory est invitée par le festival « les siestes électroniques » bien connu des toulousains et plus encore, à jouer ce dimanche 27 juin. Vous pouvez voir ici une vidéo performance de sa transition du genre masculin au genre féminin. Originaire de Singapour, qu'elle a quitté cette ville sans regret. Elle est, depuis nomade et partage son temps entre l’Asie et l’Europe. Son travail traite du genre mais pas que, car depuis 10 ans Tara travail le son, non pas comme de la musique mélodique mais plutôt comme du bruit, comme une expression de soi. Elle ne cherche pas à faire de la musique plaisante. Ce qui l'intéresse c'est de créer des moments cathartiques pendant lesquelles elle entre en transe, et aussi créer des happenings avec la communauté queer-transe. C'est l'interaction avec le public qui nourrit ses interventions. Il y a une dimension chamanique dans son travail.
Son projet One Man Nation, englobe son travail sur le son mais aussi son travail vidéo (en cours). J'ai pu la rencontrer à Berlin et assister à la projection de 3 fragments, 3 extraits vidéo, 3 morceaux de sa vie en Espagne, en Thaïlande et au Vietnam. 3 fragments qui montrent la diversité et l'unité de son travail d'artiste.
A Toulouse pour les siestes, soyez nombreux à venir la découvrir et vous laisser peut être attraper par la transe qu'elle vous proposera…
Et pour compléter voici une interview qu'elle a donné lors de son dernier passage à Lyon :
American Reflexxx
Le 17 mai, c'est la journée internationale contre l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie et le 16 mai à Toulouse, vous pouvez vous joindre au rassemblement qui aura lieu à 18H30 au métro Jean Jaurès.
Voici une vidéo de deux artistes américaine, Allie Coates et Signe Pierce, ont réalisée et qui illustre bien l'homophobie qu'il peut exister dans la rue et souvent très peu cachée.
A la base, cette performance filmée étaient faite pour dénoncer le rôle de la femme dans la société, un corps sans réel visage si ce n'est que le reflet de celui qui le regarde, l'artiste Signe portant un masque miroir déambule dans les rues très fréquentées d'une station balnéaire en Caroline du sud, dans un état réputé très conservateur. Elles avaient décidé de rester toutes les deux silencieuses et elles le sont restées jusqu'au bout. Elles ne pensaient pas à ce que cela tourne réellement à l'horreur : insultes homophobes et transphobes, jets d'objets… jusqu'à un acte plus violent. Pas de mort dans l'histoire ni de blessé grave, mais un cœur brisé et choqué de voir comment les questions de genres et de sexualité peuvent provoquer autant de violence.
Behind the red curtains :Time to catch the black vinyl rabbit
Vendredi 12 septembre à Séoul, j'ai eu la chance de participer à une formidable soirée performance de notre FraiseVinyle préférée. Voici ma vision de cet événement.
Derrière les rideaux de satin rouge
des ombres bougent
attente anxieuse et murmures stressés
Derrière les rideaux de satin rouge
plus personne ne bouge
Musique baroque.
L'ombre d'un lapin de vinyle noir entre en scène, mène la danse et déploie des nappes de picnic pour les invités. Des serveuses habillées de vinyle noir et blanc ajustent les nappes sur un sol de fausse pelouse. Des femmes lapin-chandelier font leur apparition le visage couvert de sequins argentés. Le corps couvert de pampilles et de perles, leurs oreilles de lapin en dentelle supportent de longues bougies rouges. Elles seront les lumières de la soirée.
Les rideaux de la scène se lèvent et laissent apparaître une vamp assises sur un élégant fauteuil noir, la cigarette à la main, au dessus d'elle le mot dream éclaire l'espace. Le rêve a bel et bien commencé.
Derrière les rideaux de satin rouge, les ombres se taisent.
En maître de cérémonie d'une autre époque, elle prend le temps d'allumer sa cigarette et de fumer en regardant froidement le public. Puis, elle prend la parole et commence à raconter son histoire, celle de ses défunts maris et de ses amants. Entre ses mots, dans ses silences, on peut sentir sa souffrance et sa force. Elle est ici chez elle et se fout de ses invités mais elle leur propose tout de même de s'hydrater en leur montrant le chemin.
Derrière les rideaux de satin rouge, un femme fontaine.
Assise les jambes écartées, elle sera la source d'un mystérieux breuvage rose. En pressant le cœur d'un énorme ours en peluche, le liquide peut s'épancher dans les gobelets vides des invités.
Une serveuse vient alors ramasser les oranges que les invités avaient préalablement apportés pour les remettre à un tatoueur installé dans un coin de la pièce.
La vamp reprend sa place sur scène pour présenter le premier show de la soirée où il est question d'abandon, puis elle s’efface pour laisser place à un maitre du bondage et son modèle. Le maitre lentement emprisonne la femme qui l'accompagne dans un savant jeux de cordages et de nœuds. Lentement, il la suspend puis s'assoie à ses côtés pour jouer de la biwa et chanter en japonais. Une fois la chanson terminée, il la libère et ensemble ils se retirent derrière les rideaux de satins rouge.
Derrière les rideaux de satins rouge, le son d'une machine à tatouer résonne .
La vamp réapparait alors, sa beauté ne s'est pas réchauffée et elle continue à parler de sa vie, de ses rêves brisés pour finir par introduire le second show. Une jeune femme et un pierceur se placent sur scène. Une femme lapin chandelier les accompagnent, un livre ouvert entre les mains. La musique démarre, la femme sans visage chante des airs d'opéra tandis que l'homme place des anneaux d'acier chirurgical à différents endroits du corps de la jeune femme qui l'accompagnait. Il lie ensuite tous ces anneaux avec un ruban noir et dessine ainsi un laçage de corset sur le corps de la jeune femme qui s'était abandonnée à ses aiguilles.
Derrière les rideaux de satin rouge, les souffles sont coupés.
Derrière les rideaux de satin rouge, la machine à tatouer continue à chanter.
Une musique sombre annonce ensuite une catwalk. La vamp réapparait bâillonnée. Son bâillon en forme de coeur laisse passer un rouge à lèvre. Elle est accompagnée de sa fidèle amie qui tient des couteaux de cuisine. Ensembles, elles entament des allers-venus sur les nappes posées au sol puis lorsque la musique s'assombrit encore, elles tombent à quatre pattes. La vamp trace des lignes avec son rouge à lèvre rouge sur les nappes de picnic tandis que sa fidèle amie avance en plantant ses couteaux dans la nappe et déchire petit à petit l'espace du repas qui n'a jamais existé. Arrivées au bout de leurs chemins, elles se lèvent, l'une danse avec ses couteaux et l'autre continue de tracer des lignes de rouges à lèvre sur ses bras cette fois, comme pour imager son sang, celui de sa souffrance, sublimé par le maquillage.
Les rideaux de satin rouge se lèvent, l'espace et le temps changent comme dans un rêve. Les invités découvrent alors un donjon avec une maitresse dominatrice habillée d'une robe de tissus holographique.
Le maitre de bondage réapparait et les invités pendant un temps peuvent expérimenter bondage ou autres châtiment. Une fois l'ambiance plus détendue, une dernière apparition vient clôturer le rêve. Une vierge aux voiles de plastique transparent prend place au centre de la pièce et se verse du chocolat sur les joues. Une serveuse propose des biscuits traditionnels coréens et invite le public à venir racler les larmes de chocolat sur les joues de la vierge et à récupérer les oranges tatouées de dessins érotiques.
Les rideaux de satin rouge sont levés, la fin du rêve est annoncée.
Merci à notre FraiseVinyle préférée d'avoir crée ce fabuleux rêve éveillé.
Photo : Hansol Choi (fashion photographer)
Space Stallions
Space Stallions pourrait être un dessin animé des années 80, au même titre que La Bataille des planètes… en légèrement plus Queer. Il s'agit en fait d'un projet de fin d'année pour Animation Workshop. Quoi qu'il en soit, si un kickstarter démarre pour en faire un long métrage, je mettrais des sous direct !