Je sais bien que quelque soit notre proximité, tu ne sera jamais à moi, mais je peux rêver, n'est-ce pas ? Puis-je me prétendre enveloppé dans les courbes de ton étreinte ? Car les rêves sont comme le vin, et je suis enivré par le mien. Je sais bien que mon cœur est une triste affaire, et que m'attendent beaucoup de désillusions, mais je peux rêver, n'est-ce pas ? Puis-je t'adorer alors que des océans nous séparent ? Je ne pourrais peut-être pas te faire ouvrir ton cœur, mais je peux rêver, n'est-ce pas ?
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Faisons l'Amour...
Parce que je suis amoureuse de tout mes copains du blogvipère, je vous dédicace cette chanson :
Le point R. : B., sa brosse à dents
Jeudi je voulais un vélo mais j'avais un apéro chez G. auquel je ne voulais plus aller pour cause de conflit psychique. G. m'appelle alors que j'étais encore au travail pour s'assurer de ma venue. Je lui explique que je ne pense pas venir parce que la veille j'étais à un concert (Fragile Architecture + Prespassers William) et que j'avais peu dormi. Il insiste en me disant de venir avec mon copain. Un pincement au cœur, je lui dis que je ne viendrais pas. Il me dit de le rappeler en sortant du travail. En sortant du travail je voulais toujours un vélo. Je suis donc parti à Auchan.
Alors que je sortais de Célio les bras chargés, G. me rappelle pour savoir si je viens. Je lui explique mon frais célibat et que je ne me sentais pas de venir chez lui. Il insiste pourtant. Je rentre chez moi. Il m'appelle à nouveau en me disant que cela me ferait du bien de voir du monde et qu'il a vraiment envie de me voir.
Je capitule.
Le lendemain matin, je me réveille la tête lourde, la bouche pâteuse, G. à ma main droite. Je repense à la soirée, où j'ai manifestement trop bu. Je repense à la surprise d'y avoir revu J. B. qui expliquait qu'il y avait eu un malentendu entre nous et qu'il avait attendu mon coup de fil, alors que j'attendais le sien (jusqu'à ce que deux jours plus tard je rencontre B.). Il me disait aussi que dans la journée il avait rencontré un gars qui allait venir à la soirée. Ils avaient baisé toute l'après-midi et c'était super. Le hasard faisant bien les choses. Alors qu'il me postillonnait son bonheur au visage, je me disais qu'il avait bien fait de ne pas rappeler.
À 8H45 je suis au boulot, juste assez fatigué pour essayer de réfléchir à ce qui s'est passé. L'heure du déjeuner arrive heureusement assez vite. Je rentre chez moi pour prendre l'air et me poser un peu. Après le repas, je vais me brosser les dents et alors que je tends mon bras pour saisir ma brosse à dents de son gobelet fleuri et étoilé, B. se rappelle à moi. Dans le gobelet, près de ma brosse à dents, sa brosse à dents.
à 14H44 je recevais le message suivant :
Salut Asthik. J'espère que tu vas bien. Si jamais tu veux boire un verre un jour ça me ferait plaisir (et tu pourrais récupérer ton polo). A+
Le point R. : J., l'autre Polonais-Normand
Rendez-vous était pris avec J. rencontré dimanche par l'entre-mise de G.. Nous avions dis 19H30, pourtant dès 18H les nuages s'amoncelaient, menaçants. Bientôt la pluie recouvrit tout dans un fracas de lumière.
Alors que j'étais en ligne avec P. pour m'assurer qu'il était bien à couvert, le double appel fît sa première sur mon appareil. G. est affiché. Je coupe P. avec regrets. G. me demande si je suis déjà rentré chez moi. C'était le cas. Il me dit alors que J., avec qui j'ai rendez-vous, est chez lui et qu'il se propose de passer me prendre pour ensuite amener G. à son lieu de travail. Perdu dans trop d'informations, je dis à G. que je rappellerai J. plus tard.
Après une douche réparatrice, je rappelle J. pour lui demander des précisions. Il me propose de passer me prendre, je lui propose de déposer G. et de venir manger. Pris au dépourvu, il bredouilla, trébucha et stylo en main me demanda mon adresse et le nom sur ma sonnette. Je lui ferai du poulet avec des patates, celui que mon Polonais-Normand premier-adoré connait bien.
La sonnette. Je lance mes clés à un chapeau noir et une veste trempée. J. est sur le pas de ma porte.
De rapides flashs :
- Il me montre ses photos de « nu » qu'il travaille pour faire une exposition. Brièvement, je distingue déjà une belle bite.
- Nous buvons du vin rouge en mangeant des toasts de pâté au piment d'Espellette.
- Je lui montre les vidéos « Joue Pas » et « Ubiquité » ainsi que des portraits réalisés quand j'étais libre et pauvre.
- Nous mangeons du poulet en parlant de jardinage et d'aménagement de la maison.
- Nous mangeons du poulet en parlant d'amour.
- Nous mangeons du poulet en nous projetant dans un avenir commun.
- Nous buvons du thé sur le même canapé, jambes emmêlées.
- Il est allongé sur le canapé et je lui masse le dos avec l'huile de massage à l'Argousier.
- Je suis allongé sur le canapé et il me masse le dos avec l'huile de massage à l'Argousier.
Quelques conseils :
- Toujours masser de l'intérieur vers l'extérieur
- Ne pas utiliser les pouces mais le plat de la main pour aller en profondeur
- Ne pas pincer les trapèzes mais les masser avec le plat de la main, toujours vers l'extérieur
- Renouveler fréquemment l'application d'huile
- Bien appuyer sur les lombaires avec les poignets
Dans un dernier mouvement J. s'allonge sur moi et m'embrasse dans le cou. Je sens alors une nouvelle pression dans mon dos. Comme si ma bouteille d'eau s'était coincée inexplicablement entre nos corps. Il me prends la main et me demande la direction de ma chambre. Je l'y conduis et le bascule sur le lit, déboutonnant un jean pour découvrir rassuré que ce n'était pas une bouteille d'eau qui appuyait mon corps quelques minutes plus tôt.
Le point R. : D., Enfin !
Mardi soir je rencontrais enfin D. dont je ne connaissais que le gilet en laine noire et la main droite nue sur un parquet. Je dis « enfin » parce qu'il faisait partie de mes premières conversations sur la messagerie de rencontre. Un record de vas-et-viens avec pas moins de 468 messages échangés sur 4 mois. Il était temps de passer au réel.
Rendez-vous fût pris place de la Trinité, au bar le plus libre. Je ne connaissais rien de son visage, refusant qu'il m'envoie toute représentation. Je préférais le découvrir. Arrivé 10 minutes en avance, je me mis à détailler les participants malgré eux. Regardant attentivement chaque nouveau visage entrant sur la place. Parfois avec appréhension, parfois avec espoir, parfois avec certitude. Je le reconnu de suite.
Son iPhone blanc à la main, le fil de ses écouteurs courant sur une chemise blanche à rayures bleus dont les manches étaient sagement repliées découvrant des avant-bras virils. Grand, me cherchant du regard, il était beau. Je m'avançais pour le saluer, une main sur son épaule.
Nous avons parlé, comme à notre habitude, de cinéma, de musique, de la vie. Il est juriste et cherche un emploi. Une situation pas très stable puisqu'il me dit qu'il peut partir n'importe où en France s'il trouve un poste. Il me montre les photos de son appartement qu'il a décoré dans un mélange de récupération, de neuf, de blanc et de vert. Je découvre alors que je n'ai pas d'argent. J'avais tout laissé chez le chinois à midi. Lui, au chômage, me propose un second verre, me disant que je lui en offrirai « la prochaine fois ».
La rencontre fût courte car il mangeait chez ses parents qu'il voit 3 fois par semaine (!!). Il jouait au golf ce weekend « mais pas dans un club guindé ». Il passerait certainement du temps dans les Pyrénées. Un homme occupé. Un homme à suivre. Un bon homme peut-être. Un charmant sans doute.
La joyeuse fin de la rue B
On nous avait prévenu et on ne voulait pas le croire mais nous avons été mis sur le fait accompli : l’antre de la débauche et du raffinement, la rue B , sonnait sa dernière heure et c’est sous forme d’électrofuckdiscosuicidebolywoodparty que le glas a retentit.
Les colocataires de ce lieu cultissime qui a inspiré de nombreux artistes, avaient réunis une dernière fois leurs énergies pour donner ce qu’ils avaient de meilleur : l’amour qu’ils portent au monde qui les entoure.
Nous étions conviés à nous grimer sous les traits d’acteurs et actrices indiens et nous avons presque tous joué le jeu. Ainsi habités par de nouvelles âmes, nous avons pu faire un happening dans le salon où certains jouaient à des jeux fort peu subtils et ennuyeux. Le volume de la musique a ainsi augmenté jusqu’à faire éclater le groupe de joueurs qui ne pouvaient plus rien faire d’autres que de céder leur place aux danseurs enflammés. La fête pouvait commencer et elle allait être à la hauteur de l’Himalaya. Une journaliste d’un quotidien régional (une certaine S ) avait été dépêchée sur les lieux pour couvrir l’évènement. Très vite elle a été complètement prise par l’énergie ambiante et en a oublié ce qu’elle venait faire ici, mise à part participer activement à l’ambiance en trémoussant son popotin sur la piste de danse. Les chorégraphies s’enchaînaient et l’appartement s’emplissait de gens heureux. Nous avons pu croiser au détour d’un couloir ou d’une chambre, des bohémiens, un pirate enturbanné, une femme aux oreilles de chatte, des diseuses de bonne aventure, une accordéoniste qui animait un bal musette, des personnes égarées mais heureuses et bien sûr des indiens et des indiennes dans des positions quelques fois tantriques. La température montait et bientôt le plancher s’embrasa. L’énergie des convives se concentra en une espèce de boule qui explosa et répandit une onde sexuelle sur toute la ville. La rue B finit en un orgasme.
Il s’est passé bien des choses cette soirée là, mais rien ne peut plus être raconté.
En réponse au talent qui n'a pas d'âge
Je sens la caresse sur mon poignet
Du bracelet Brésilien qu'il m'a donné
En disant « Quand il se cassera,
Alors ton rêve se réalisera »
Y a pas que les grands qui rêvent
Y a pas que les grands qui ont des sentiments
J'voudrais qu'il m'embrasse sur les lèvres
Pas comme une enfant
Dénouement d'une crémaillère sanglante
Ayant porté leurs vidéos de participation pour la soirée projection xxyz, V. et O. s'en allèrent boire du blanc chez X. si proche.
De rires en chansons, de clips en boissons, la conversation en vint à la fameuse crémaillère où O. fût mordu au sang.
Après trois mois, les stigmates étaient tout ce qui restait de tangible du souvenir ambigüe d'une folle soirée. Bien sûr O. avait essayé d'en savoir plus sur l'homme qui l'avait gouté, mais le fil entre les gens qui se connaissent était effilé et O. ne parvenait pas à la renouer.
Pourtant, au remplissage de verres la conversation prit une tournure inhabituelle quand X., l'air de rien, annonça l'incroyable : Wolverine était passé quelques jours après la fête pour laisser son numéro de téléphone à l'attention d'O. afin qu'il puisse lui présenter ses excuses.
!!! (trois points d'exclamations)
Ainsi Wolverine avait retrouvé le chemin de la rencontre, mais le dit numéro, prit à la hâte sur le tableau colocataire, au milieu des commissions pour la semaine et des recommandations concernant les toilettes de la cuisine, fût effacé sans le moindre palimpseste. Le temps était écoulé et l'appel de R. ponctua la conversation.
Après avoir pourri X. pour son manque d'efficacité à rapprocher les gens, V. et O. partirent retrouver R. et J. non sans mettre le feu à la cuisine.
La soirée s'avança donc : de projection en bière, de bière en marche, de marche en bar, de bar en bière… Peut-être était-ce des signes, mais O. retrouva de nombreux visages passés ce soir là, et alors qu'il rentrait en la compagnie des ses amis depuis peu exilés à Paris, alors même qu'il habitait à deux pas dans le sens contraire, la providence plaça des rouflaquettes familière sur le chemin :
O. : « Je te connais non, tu m'aurais pas mordu ? »
Il s'appelle Obwari.
Rencontre avortée
« Quand tu es arrivé je t'ai remarqué tout de suite et je me suis dis : il a de très beau yeux, par contre il a une coupe de merde ».
Crémaillère sanglante
Hier soir O. se rendait chez V. en vu d'être overoptimâle pour la crémaillère « body art » de X., nouvellement revenu du Canada avec sa tendre.
Pourvus de nombreux tatouages, paillettes et fabuleusité, nos compères partirent joyeux à leur habitude, pleins d'espoir de rencontres potentiellement développables dans la pénombre. Que n'eurent-ils pas espéré !!
Quinze minutes après leur arrivée, O. faisait déjà la connaissance de Volverine, qui lui demanda de lui mettre des paillettes « jusqu'au bout de la bite ». Ravi d'aider son prochain à devenir fabuleux, O. s'exécuta.
Après avoir parcouru le torse musclé et poilu de Volerine, d'abord à la brosse, puis au doigt, suivant un trait de poils des plus alléchant, il se heurta à un caleçon.
- O. : « Comment veux-tu que j'aille jusqu'au bout ? »
Volverine déboutonna alors son pantalon et baissa le dit caleçon, laissant un gland timide. Sous les yeux médusés de l'audience, O. frotta généreusement ses doigts dans son réservoir à paillettes, avant de les appliquer avec la même générosité sur le sexe offert.
- Volerine : « Mets-moi du bleu maintenant »
- O. : « Je n'ai pas de bleu »
À peine O. eu-t-il prononcé ces mots que Volverine se pencha pour lui mordre le téton.
- Volverine : « Mets-moi du bleu »
Pensant qu'il valait mieux en garder pour le reste de la soirée, O. prit V. sous le bras et alla mettre son disque dur (très dur) au cul de l'ordinateur du salon afin de sauver la soirée de pleins-de-gens-qui-dansent-pas-parce-que-la-musique-est-nulle. Il fit alors la rencontre du frère de la tendre de X., dont il oublia aussitôt le prénom. Pour éviter toute confusion, nous le nommerons Michel.
La soirée commença enfin avec le démon de la danse. Très vite les corps se rapprochèrent et les esprits devinrent plus coquins, alcool aidant.
Après une heure de danse, O. laissa sa place de DJ adulé, et s'enfuit après la Lambada, pour voir si homme il y avait. Il trouva alors Michel et senti bien vite qu'il était flexible quand il lui mit sa langue dans la gorge. Une demi-heure de pelle ça assoiffe. Voyant que V. dansait comme une folle. O. poursuivi son voyage en direction de la cuisine, territoire encore inexploré. Il s'arrêta pourtant très vite, mais pas très longtemps, embrassé par Volerine, « mais pas avec la langue ».
Les heures passent, les gens pleins d'alcool se vident, et V. se retrouve dans les toilettes à en faire autant. Une dernière cigarette. Un dernier coup. Des bisous et V. s'en alla, laissant O. qui n'avait pas trop envie de rentrer pour des raisons incluant une sérieuse envie de se retrouver à deux (et plus si affinités) dans un endroit avec du carrelage blanc. Mais avant cela, il fallait prendre des forces. O. s'allongea alors sur le lit de X. pour converser avec ses deux nouvelles partenaires de danse. Quand tout à coup il se retrouva cloué au lit sous un poids qu'il attribua à X., qui avait été très câlin auparavant (un an de séparation oblige).
- O. : « X. tu me brules avec ta clope ! »
Mais ce n'était pas X..
Ce n'était pas non plus une cigarette.
O. venait d'être mordu au sang par Volverine.