Les Vipères et la baguette de virginité
IX.

Quelqu'un sonna à la porte. C'était Séliba qui arrivait au bon moment. Les Vipères étaient soulagées de le voir et de lui raconter tout ce qui venait d'arriver. Elles lui montrèrent la vidéo et le mirent au courant de toute l'histoire et de leurs premières déductions. Séliba fumait en réfléchissant aux éléments qu'il venait d'apprendre, mais aussi un peu à son dernier amant qu'il avait laissé attacher aux barreaux de son lit. S'il survit alors je le garderai peut être encore un peu, se dit-il. Il se tapa une ligne du fameux vin blanc lyophilisé et se concentra, silencieux. Les Vipères scrutaient son visage qui ne laissait rien paraître, puis, au bout de quelques minutes retournèrent à leur bières qui étaient beaucoup plus intéressantes. Trois lignes de vin blanc, deux bières et cinq cigarettes plus tard, Séliba se racla la gorge.

- Je crois que l'explication est super logique, dit Séliba d'une voix suave.
- On t'écoute, répondit Asthik.
- N'oublie pas Asthik que tu es encore un double G.
- Merci de me le rappeler choucroute pourrie.
- C'est une réalité et tu dois faire avec choucroute garnie. Mais je te dis cela simplement car c'est un élément important dans la compréhension de ce qu'il s'est passé ce soir. Je m'explique. Le Gay Garou est encore en toi car je n'ai toujours pas trouvé de remède et il fait donc partie intégrante de toi. Chaque cellule de ton corps contient une moitié d'ADN frelatée et quand tu as craché sur la grenouille, tu as transmit ton ADN, le bon et le mauvais.
- Alors, c'est une sorte de prince double G, lança Sexysperma.
- Oui, en quelques sorte, mais je penche plutôt pour une sorte de mutation unique qui ferait du sextoy vivant, un prince à double face. Et là encore, la Cocaïne y joue le rôle de catalyseur dans le processus de transformation. Asthik, tu pourras sortir ton prince du placard où tu l'as rangé, à condition qu'il ne prenne plus jamais de Coke, tout comme toi. Alors sois prudent, ne laisse rien trainer dans ton appartement.
- Pour ça, pas de problème. J'ai presque retrouvé ma virginité nasale. Je suis désintoxiqué du nez, mais personne ne doit rien laissé trainer chez moi les amis, lança Asthik à ses amis.
- Okay chef, on aspirera bien tout avant de partir. En tout cas, compte sur moi, dit Herr.Ektor en souriant que d'un côté. En attendant, on va te laisser te remettre de toutes ces émotions.
- Oui, je crois que j'en ai besoin.
- Allez les Vipères, on va se coucher, lança Cyprin.
- D'accord, mais chacun dans son lit ? s'enquit Pantysoileur.
- Oui, chacun dans son lit Panty, rétorqua Cyprin.

L'heure était venue de rentrer et personne ne pouvait rien n'y faire. Tout le monde se prépara à retourner chacun chez soi avec plus ou moins d'enthousiasme. Le jour n'allait pas tarder à se lever et tous préféraient regagner leurs appartements avant l'aube, pour ne pas avoir à remarquer les ravages que le temps infligeait à leurs visages.  Ainsi, le temps, ce cruel despote, pouvait continuer à garder les rennes de son royaume en main.

Chapitre suivant →